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Article & Revue de presse

Article du magazine IMMOBILIER COMMERCIAL – édition octobre 2023

Diane Sabourin a suivi un cheminement unique, acquérant au fil de près de quatre décennies une expertise en construction, en développement immobilier et en courtage commercial et résidentiel.

« Souvent, on va voir des courtiers qui, après un certain nombre d’années, vont choisir de devenir développeur, promoteur ou entrepreneur en construction.  Moi, j’ai fait le chemin inverse » raconte Diane Sabourin.

UNE ENTREPRENEURE PROLIFIQUE

Son parcours dans le domaine de la construction s’amorce dans les années 1980, alors qu’elle dirige avec son mari une entreprise de maçonnerie qui fera notamment sa marque dans l’enlèvement de la mousse isolante d’urée-formaldéhyde, communément appelée MIUF.

Dans les années 1990, elle crée de nouvelles entreprises spécialisées dans la construction d’habitations de prestige dans les secteurs les plus recherchés du Grand Montréal. « Je voulais construire des maisons qui reprenaient l’esprit intemporel des résidences de Westmount, avec les mêmes soucis du détail. »

Dans ce créneau du grand luxe, l’entrepreneure se distingue, devenant, par exemple, la première femme au Québec à recevoir en 1995 le trophée DOMUS dans la catégorie Entrepreneur de l’année, résidences de prestige, de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ). Au total, elle aura conçu, construit et vendu 37 résidences de prestige.

UNE COURTIÈRE DE PLEIN EXERCICE

En 2004, celle qui rêve de faire un projet d’immeubles en copropriété achète et assemble des terrains dans les Laurentides afin de réaliser le luxueux projet Delacroix Sainte-Adèle.

C’est durant ce projet exigeant que Mme Sabourin se questionne quant à la prochaine étape de sa vie professionnelle. Sur les conseils d’un ami, elle choisit de se diriger vers le courtage immobilier, une profession qui lui permettra de tirer parti de son expérience d’entrepreneur, de développeur et de promoteur immobilier.

En 2009, elle devient officiellement courtière agréée de plein exercice, c’est-à-dire en résidentiel et en commercial. « Et c’est une nuance importante », précise-t-elle.

À l’époque, il fallait au moins trois ans d’expérience comme courtier résidentiel avant de pouvoir faire du commercial. Grâce à son expertise en construction et en développement immobilier, Diane Sabourin obtiendra de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) la permission de suivre immédiatement le cours de niveau avancé autorisant aussi le courtage commercial.

Le succès de la courtière est immédiat, puisqu’elle est nommée Recrue de l’année 2010 puis Meilleur courtier 2011 de RE/MAX McGill.

Parmi ses transactions marquantes, elle mentionne qu’en 2010, le copropriétaire de l’agence l’invite à participer à la vente d’unités en copropriété de Cité Nature, situé à proximité du Village olympique, à Montréal. Elle en vendra une centaine. « C’est là, confie-t-elle, que j’ai fait mes classes en courtage. »

UNE DIRECTRICE ET PROPRIÉTAIRE D’AGENCE

Ce travail occupant ses après-midis, elle réserve ses matinées au courtage commercial. S’intéressant de près à deux édifices commerciaux patrimoniaux à vendre depuis longtemps dans le Vieux-Montréal, elle parvient à trouver un acheteur et à conclure la vente.

Cette transaction va d’ailleurs lui offrir une nouvelle possibilité : le vendeur, un promoteur immobilier, octroie à la nouvelle agence qu’elle fonde et dirige, Intown, le mandat de vendre 143 unités en copropriété dans le Quartier des spectacles. Elle transférera ce mandat à sa nouvelle agence, RE/MAX L’ESPACE AFFAIRES, fondée en 2016.

« J’aime aider les jeunes. C’est valorisant. On ne travaille pas juste pour l’argent, mais pour les mercis aussi. »

– Diane Sabourin

UNE MENTORE À L’ŒUVRE

En 2020, Mme Sabourin délaisse la direction d’agence pour devenir vice-présidente associée au sein de la division commerciale de RE/MAX L’ESPACE et RE/MAX Signature, agissant comme mentore auprès de certains courtiers immobiliers commerciaux. « J’aime aider les jeunes. C’est valorisant. On ne travaille pas juste pour l’argent, mais pour les mercis aussi. »

Ses nouvelles fonctions lui permettent également de se consacrer davantage à ses clients, des investisseurs et promoteurs immobiliers, notamment, qui lui sont fidèles depuis de nombreuses années. C’est d’ailleurs pour répondre aux besoins de sa clientèle, mais aussi pour prendre un meilleur pouls du marché, qu’elle conserve la pratique du courtage résidentiel. « Lorsqu’on approche un promoteur pour lui proposer un terrain à développer, c’est bon de savoir que dans un secteur donné, une unité va se vendre environ 550 000 $, et non pas 625 000 $ ou 475 000 $. »

UNE PRÉSIDENTE ENGAGÉE

Présidente bénévole du Regroupement commercial de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), née de la fusion des chambres immobilières du Grand Montréal (CIGM), de Québec (CIQ) et des Laurentides (CIL) en janvier 2019, Diane Sabourin s’implique aussi pour l’avancement du professionnalisme et l’intégrité des courtiers du secteur de l’immobilier commercial.

Selon elle, lorsqu’elle s’est jointe en 2013 au Regroupement commercial alors au sein de la CIGM, avant d’en être élue présidente en 2018, les courtiers commerciaux, en dehors des grandes agences, manquaient d’information et de formation, ainsi que d’occasions de réseautage.

C’est d’ailleurs dans ce but que le Forum immobilier commercial (FIC) a été créé en 2015, à l’instigation du regroupement.

À L’ÈRE DE LA COLLABORATION

Par ailleurs, c’est aussi dans l’objectif de mettre fin à une perception défavorable entre le petit et le grand commercial que le FIC a été mis en place.

« D’année en année, avec tous les efforts déployés au sein de l’APCIQ, cette perception change tranquillement, soutient Mme Sabourin. De plus en plus, on voit une meilleure collaboration entre les différents types de courtiers immobiliers commerciaux, mais aussi un changement par rapport aux clients, qui vont opter pour un genre de courtier ou un autre, selon leurs besoins. Parce qu’il peut arriver qu’on soit propriétaire de plusieurs multilogements, mais qu’on ait parfois besoin de louer des espaces commerciaux ou de vendre un site industriel à haut potentiel. »

« Il y a tellement de facettes dans l’immobilier commercial, poursuit-elle. […] C’est si vaste que, souvent, les courtiers vont se spécialiser dans deux ou trois créneaux. Donc, on est amené tôt ou tard à collaborer avec des courtiers qui, eux, ont une spécialité qui n’est pas la nôtre. […] C’est pourquoi de grandes bannières commerciales voient l’avantage de se rapprocher de courtiers qui ont une clientèle résidentielle ou commerciale différente de la leur et avec qui ils peuvent faire des affaires. »

Preuve que les choses changent progressivement, de grandes agences commerciales, comme CBRE cette année, ont adhéré à l’APCIQ, qui regroupe 92 % des courtiers immobiliers professionnels, dont environ 1 100 courtiers commerciaux.

« On prône la collaboration à l’APCIQ et, finalement, c’est le client qui y trouve son compte », souligne Diane Sabourin.

PAR NATHALIE SAVARIA, JOURNALISTE

lien vers l’article original :https://jbcmediakiosk.milibris.com/share/article/b8467dca-1242-4913-80bb-26aaee80de9f/02b81824-94a7-448f-b711-49fc98bcc6d6

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